Tour du monde des innovations managériales : télétravail et droit à l’erreur

Deux étudiants de l’EM Lyon ont fait le tour du monde, à la découverte d’innovations managériales. Après avoir partagé avec nous 3 pratiques inspirantes, ils nous font découvrir deux autres façons intéressantes de manager des équipes – en télétravail et en présentiel -, au Mexique et en Afrique du Sud.

 
En 2018, Matthieu Vandermersch et Cassandre Verriest , deux étudiants de l’EM Lyon, ont fait le tour du monde à la découverte d’innovations managériales. De retour en France, ils partagent avec nous leurs fraîches connaissances. Après nous avoir présenté la semaine dernière trois pratiques inspirantes, en Malaisie, aux USA et aux Pays-Bas, dont le but était d’impliquer les collaborateurs et de favoriser leur bien-être, le binôme membre des « Baroudeurs de l’innovation managériale » nous présentent deux façons intéressantes de manager des équipes – en télétravail et en présentiel.

Télétravail et management à distance – Nona Creative, Afrique du Sud

En Afrique du Sud, Nona Creative, entreprise spécialisée dans le développement de logiciels liés à la blockchain, permet à ses salariés de passer 60 à 80 % de leur temps en télétravail. Une ou deux fois par semaine, ils doivent juste se rendre au siège, à Cape Town, pour des réunions d’équipe.

Mais comment un manager peut-il garder la motivation des collaborateurs intacts, et maintenir des liens avec eux, quand la majorité des choses se font à distance ? Mike Scott, CEO et co-fondateur de la start-up, a mis en place des rituels. À commencer par un courriel dans lequel il joue la carte du partage d’informations. « Une fois par semaine, il envoie un e-mail à l’ensemble des développeurs, dans lequel il parle des articles qu’il a lu, des vidéos qu’il a visionnées, des personnes qu’il a rencontrées, et surtout, des décisions qu’il a prises, dans les moindres détails. Car pour lui, dans le cadre du management à distance, il n’est pas possible de créer des liens et de maintenir une relation de confiance sans transparence », décrit Cassandre Verriest. Selon l’étudiante, ces « chroniques » régulières sont un succès, au point que Mike Scott a pu se permettre de partir vivre en Australie, où il manage désormais entièrement ses équipes à distance.

Valoriser l’échec – Marcap Company Builder, Mexique

À Mexico, la start-up Marcap Company Builder, spécialisée dans le développement de logiciels et le e-commerce, a trouvé une solution bien particulière pour entretenir la motivation et l’engagement de ses collaborateurs : la valorisation de l’échec.

Les salariés, qui travaillent sur chaque projets en binômes sans cesse renouvelés, sont encouragés à prendre des risques et à se tromper. « Les managers interviennent peu pendant une période d’échecs, ce qui crée chez les employés un sentiment de confiance et de responsabilisation. Ils leur expliquent juste que plus ils essaient, plus ils ont de chance de réussir », explique Matthieu Vandermersch. Depuis que cette méthode a été mise en place, « la motivation, la performance et la créativité des employés n’ont fait qu’augmenter », ajoute-t-il. Marcap va jusqu’à « célébrer » l’erreur pendant un événement durant lequel « les revers les plus importants du mois » sont mis en avant. Un moyen de dédramatiser l’échec, et d’encourager le salarié à persévérer.

Top départ de la 4e édition des « baroudeurs »

Matthieu Vandermersch et Cassandre Verriest animent actuellement de nombreuses conférences en France, durant lesquelles ils partagent leurs découvertes. Ils ont passé le flambeau à deux étudiantes de l’EM Lyon, qui partiront bientôt à leur tour à la découverte d’entreprises innovantes en matière de management – du Costa Rica à l’Islande, en passant par l’Inde et l’Argentine. Ils partageront bientôt avec nous leurs trouvailles, tandis que Matthieu et Cassandre continueront à nous présenter de nouvelles innovations. À suivre !