Selon le baromètre de l’Apec du 4e trimestre 2022, l’emploi des cadres devrait connaître un rebond des intentions d’embauches. Avec des niveaux de tension encore très élevés.
Malgré la crainte du recul des recrutements et d’une crise annoncée du marché du travail en raison de l’inflation et des incertitudes pour l’activité des entreprises, l’emploi des cadres se maintient et rebondit même. Dans son baromètre du quatrième trimestre, l’association pour l’emploi des cades (Apec) note que l’emploi cadre fait mieux que résister : les intentions d’embauches repartent à la hausse. Selon l’étude, 12 % des entreprises souhaitent recruter au moins un cadre d’ici à la fin de l’année. Un taux qui s’élève à 62 % pour les grandes entreprises, 19 % pour les PME et 6 % pour les TPE.
Un rebond des intentions d’embauche qui peut, en partie, s’expliquer par un bilan du 3e trimestre plus positif qu’anticipé. Et pour cause, 74 % des entreprises ont réalisé (ou fait mieux que) leurs prévisions d’activité. De plus, 16 % des sociétés ont recruté au moins un cadre ces trois derniers mois, soit 5 points de plus qu’au deuxième trimestre 2022, et 6 points de plus qu’au troisième trimestre 2021. Une dynamique particulièrement nourrie par les PME (26 %, +7 points). Le baromètre de l’Apec avance que “cette éclaircie est en partie liée à des difficultés d’approvisionnement moindres au 3e trimestre 2022 par rapport au trimestre précédent”.
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Autre indicateur : le nombre d’offres d’emploi cadres diffusées sur apec.fr. Lors du trimestre écoulé, les offres ont largement dépassé leur niveau d’avant la crise sanitaire (141 700, soit 20 % de plus que lors du 3e trimestre 2019). De quoi, selon l’Apec, laisser “augurer un bon millésime 2022 en matière d’opportunités d’emploi cadre si la dynamique se poursuit au 4e trimestre”.
Lot d’incertitudes
Si l’emploi cadre connaît une embellie, la fin d’année reste marquée par les craintes sur l’approvisionnement et le coût de l’énergie. Des impondérables auxquels s’ajoutent les incertitudes quant à l’évolution de la crise géopolitique en Europe et l’inflation. De fait, la croissance économique devrait marquer le pas d’ici à la fin de l’année (0 % prévu, après +0,2 % au 3e trimestre). Et la bonne dynamique de l’emploi cadre reste nuancée par les difficultés de recrutement, qui concernent encore 84 % des sociétés en quête de cadres. En cause, notamment, un trop faible nombre de candidature, une inéquation entre candidats et profils recherchés et une concurrence entre entreprises pour attirer certaines compétences.
Pour autant, le nombre d’entreprises prévoyant de diffuser des offres d’emploi cadres augmentent (11 %, +3 points), et l’Apec estime que 282 000 cadres devraient être recrutés au total en 2022 (+5 % sur un an). Reste que 51 % des recrutements de cadres sont anticipés comme difficiles et 8 entreprises sur 10 prévoient particulièrement des difficultés de recrutement durant le dernier trimestre 2022.
