{"id":2676,"date":"2018-11-03T11:47:24","date_gmt":"2018-11-03T10:47:24","guid":{"rendered":"https:\/\/courriercadres.cosavostra.com\/armel-le-cleach-quand-la-ligne-darrivee-nest-pas-franchie-il-peut-se-passer-nimporte-quoi\/"},"modified":"2023-07-18T10:06:00","modified_gmt":"2023-07-18T08:06:00","slug":"armel-le-cleach-quand-la-ligne-darrivee-nest-pas-franchie-il-peut-se-passer-nimporte-quoi","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/courriercadres.cosavostra.com\/armel-le-cleach-quand-la-ligne-darrivee-nest-pas-franchie-il-peut-se-passer-nimporte-quoi\/","title":{"rendered":"Armel Le Cl\u00e9ac\u2019h : \u201cQuand la ligne d\u2019arriv\u00e9e n\u2019est pas franchie, il peut se passer n\u2019importe quoi\u201d"},"content":{"rendered":"
03\/11\/18 : Surnomm\u00e9 le Chacal, pour sa pugnacit\u00e9, Armel Le Cl\u00e9ac\u2019h \u2013 \u00e0 moins d\u2019un nouveau rebondissement ! \u2013 prendra le d\u00e9part de la Route du Rhum le 4 novembre. Et ce malgr\u00e9 le chavirage de son bateau en M\u00e9diterran\u00e9e il y a quelques mois, qui a entra\u00een\u00e9 une pr\u00e9paration chamboul\u00e9e. G\u00e9rer l\u2019impr\u00e9vu, savoir rester lucide et prendre des d\u00e9cisions seul ou en \u00e9quipe, m\u00eame dans l\u2019adversit\u00e9, font partie de son quotidien.<\/em><\/strong><\/p> \u00a0<\/p> Chavirer dans le Golfe de Gascogne, par force 10, avec des creux de 5-6 m\u00e8tres, en pleine nuit, c\u2019est un moment o\u00f9 il y a d\u2019abord un instinct de survie. Apr\u00e8s, il s\u2019agit de r\u00e9cup\u00e9rer son \u00e9quipier. Je ne le voyais pas r\u00e9appara\u00eetre, ce sont des secondes interminables. D\u2019une comp\u00e9tition, o\u00f9 l\u2019on est en train de pratiquer un sport, on bascule dans une situation o\u00f9 l\u2019on va peut-\u00eatre mourir. Cela remet un peu les choses en place, les priorit\u00e9s de vie.<\/p> Cela a \u00e9t\u00e9 un moment difficile mais quelque part un tournant dans ma carri\u00e8re. Derri\u00e8re, il a fallu prendre des d\u00e9cisions importantes.<\/p> \u00a0<\/p> Je ne voulais pas mentir, aller \u00e0 l\u2019encontre de mes valeurs. Quand on est marin, il faut accepter les risques mais d\u00e9finir ceux que l\u2019on veut bien prendre. Quand on se rend compte que l\u2019on a fait tout ce qu\u2019il fallait et que malgr\u00e9 cela, les conditions ne sont pas r\u00e9unies pour g\u00e9rer la s\u00e9curit\u00e9, il faut faire un choix. Je savais que je n\u2019allais pas \u00eatre engag\u00e9 \u00e0 200 %. Et m\u00eame s\u2019il y a eu des critiques, il y a eu aussi beaucoup de soutien de la part de ceux qui m\u2019accompagnent. Quelques ann\u00e9es apr\u00e8s, ils ont comme moi compris que c\u2019\u00e9tait le choix qu\u2019il fallait faire.<\/p> \u00a0<\/p> Nous avions une pr\u00e9paration, une formation sur la s\u00e9curit\u00e9 en mer qui est obligatoire quand on prend le d\u00e9part de ces grandes courses. La pr\u00e9paration en amont est primordiale. Sur l\u2019eau, nous avions cette chance, dans notre situation compliqu\u00e9e, d\u2019\u00eatre deux. Nous nous sommes appel\u00e9s avant d\u2019arriver sur zone. Nous avons essay\u00e9 de nous organiser entre nous, pour pallier tous les sc\u00e9narios. Nous ne savions pas comment nous allions r\u00e9cup\u00e9rer le bateau, si nous allions retrouver le marin vivant ou non, \u00e0 bord ou pas\u2026 Ensuite, nous nous sommes adapt\u00e9s \u00e0 l\u2019environnement dans lequel nous \u00e9tions : la nuit allait tomber, la mer \u00e9tait plus form\u00e9e que ce que l\u2019on pensait. Il a fallu \u00e0 un moment savoir prendre des d\u00e9cisions. C\u2019est important de savoir trancher et s\u2019engager dans une action, m\u00eame si ce n\u2019est pas forc\u00e9ment la plus optimale. Mais il faut y aller, parce que le temps tourne. Que la d\u00e9cision soit bonne ou moins bonne, on avance.<\/p> \u00a0<\/p> La confrontation avec ses pairs, avec ceux qui bataillent pour la m\u00eame place, cela nous fait d\u00e9passer nos limites. Nous \u00e9tions quasiment \u00e0 vue sur le parcours alors que nous \u00e9tions partis depuis d\u00e9j\u00e0 un ou deux mois, nous nous sommes relay\u00e9s en t\u00eate de course quasiment jusqu\u2019au Cap Horn. C\u2019\u00e9tait celui qui allait craquer en dernier qui remporterait la victoire. Nous nous disions chacun sur notre bateau, que l\u2019autre devait souffrir aussi. Il n\u2019y avait pas de pause car en face quelqu\u2019un nous remettait sans cesse de la pression. M\u00eame s\u2019il y avait pour moi la d\u00e9ception de ne pas gagner (je finis \u00e0 3 heures derri\u00e8re Fran\u00e7ois apr\u00e8s 78 jours de course), le r\u00e9sultat c\u2019est que la comp\u00e9tition en elle-m\u00eame a \u00e9t\u00e9 magnifique.<\/p> \u00a0<\/p> Je n\u2019ai jamais pris \u00e7a comme une mal\u00e9diction. Pour moi, l\u2019histoire n\u2019est pas celle-l\u00e0.<\/p> Je finis deuxi\u00e8me en 2008 un peu par chance ou par r\u00e9ussite, parce qu\u2019il y a beaucoup d\u2019abandons devant moi. Je n\u2019y allais pas pour jouer le podium au d\u00e9part mais pour apprendre et finir le Vend\u00e9e Globe. Quatre ans apr\u00e8s, je prends cette deuxi\u00e8me place \u00e0 couteaux tir\u00e9s avec Fran\u00e7ois Gabart. C\u2019est pour cela qu\u2019en 2016, je sais que je suis capable de tenir ce rythme, de jouer aux avant-postes.<\/p> Avec mon \u00e9quipe, nous avons tir\u00e9 des enseignements de cette exp\u00e9rience. Nous nous sommes rendu compte qu\u2019on avait tous \u00e0 progresser. Pendant quatre ans, nous avons travaill\u00e9 sur plein de petits d\u00e9tails, nous avons construit un nouveau bateau. Quand j\u2019arrive au d\u00e9part en 2016, je viens pour gagner. Bien s\u00fbr, il peut se passer beaucoup de choses durant la course, mais je pars avec le sentiment d\u2019\u00eatre confiant dans ma pr\u00e9paration. Nous nous \u00e9tions donn\u00e9 les moyens pour r\u00e9ussir et progresser par rapport \u00e0 la course pr\u00e9c\u00e9dente.<\/p> \u00a0<\/p> Compl\u00e8tement. Au d\u00e9but, on ne les voit pas car on est pris par l\u2019euphorie de l\u2019arriv\u00e9e, puis par la d\u00e9ception. On se dit qu\u2019on n\u2019a pas eu de chance. Il faut prendre le probl\u00e8me diff\u00e9remment. Il faut accepter la d\u00e9faite. Si Fran\u00e7ois a gagn\u00e9, c\u2019est qu\u2019il \u00e9tait meilleur que moi. Comment mon \u00e9quipe et moi, pouvions-nous \u00eatre meilleurs ? C\u2019est l\u2019une des satisfactions de notre arriv\u00e9e, la victoire que nous avons eue ensemble. Nos adversaires ont soulev\u00e9 que le team Banque Populaire \u00e9tait all\u00e9 plus loin dans les d\u00e9tails et cela nous a fait plaisir.<\/p> \u00a0<\/p> Bien s\u00fbr. La voile est un sport dans lequel il y a tellement de param\u00e8tres que c\u2019est un jeu d\u2019\u00e9checs permanent. On joue avec la mer, la m\u00e9t\u00e9o, le bateau, le marin et tout ce qu\u2019il y a autour d\u2019inattendu. Ce qui fait que tant que la ligne d\u2019arriv\u00e9e n\u2019est pas franchie, il peut se passer n\u2019importe quoi.<\/p> \u00a0<\/p> Le team Banque Populaire est une filiale de BPCE qui existe depuis maintenant une vingtaine d\u2019ann\u00e9es. C\u2019est un cas un peu particulier dans la course au large. J\u2019ai int\u00e9gr\u00e9 cette \u00e9quipe il y a 7 ans, j\u2019ai \u00e9t\u00e9 choisi parmi d\u2019autres skippers, avec des entretiens, un regard sur mon palmar\u00e8s, comme pour une offre d\u2019embauche. On travaille avec une quinzaine de personnes. Il y a un directeur d\u2019\u00e9quipe qui est l\u00e0 pour les manager afin que tout se coordonne bien.<\/p> Je suis finalement le pilote de cette \u00e9curie, un peu comme en Formule 1. Je suis le chef, le responsable quand le bateau navigue mais \u00e0 terre j\u2019ai plus une casquette d\u2019accompagnateur de mon \u00e9quipe. Il ne s\u2019agit pas forc\u00e9ment de la diriger mais plut\u00f4t de donner les solutions que j\u2019aimerais que l\u2019on trouve. Apr\u00e8s c\u2019est \u00e0 eux de proposer des choses. Et l\u00e0, il y a beaucoup d\u2019\u00e9changes et de communication. Ils sont tous des experts dans un domaine diff\u00e9rent donc j\u2019\u00e9coute \u00e9norm\u00e9ment. Ils apportent des solutions int\u00e9ressantes et arrive un moment o\u00f9 il faut prendre des d\u00e9cisions ensemble. Alors on tranche. En sachant qu\u2019on a un r\u00e9tro-planning \u00e0 respecter pour \u00eatre pr\u00eats le jour J.<\/p> \u00a0<\/p> Ce n\u2019est pas une confiance aveugle, mais quand je prends le d\u00e9part d\u2019une course, j\u2019ai confiance dans la pr\u00e9paration du bateau qui a \u00e9t\u00e9 faite par mon \u00e9quipe. On n\u2019a peut-\u00eatre pas fait tout ce qu\u2019il fallait pour que le bateau soit 100 % pr\u00eat, mais on a fait ce que l\u2019on voulait faire pour \u00eatre sur la ligne le jour du d\u00e9part.<\/p> Apr\u00e8s, il ne faut pas avoir de regrets en mer. Il faut accepter. C\u2019est une confiance mutuelle, comme eux me font confiance dans la fa\u00e7on dont je vais prendre mes d\u00e9cisions en mer. Ils pourraient tr\u00e8s bien critiquer la strat\u00e9gie que je vais prendre sur l\u2019eau. Quelque part \u00e0 la fin on juge le r\u00e9sultat.<\/p> \u00a0<\/p> Bien s\u00fbr que sur le moment il est difficile d\u2019accepter ce que l\u2019on vit. On se demande pourquoi il y a ce d\u00e9faut de fabrication. Mais on essaie de trouver une solution avec l\u2019\u00e9quipe car nous avons droit \u00e0 une assistance technique. Il faut avancer. J\u2019\u00e9tais en t\u00eate, au milieu du Pacifique, j\u2019avais 1 000 km d\u2019avance sur le deuxi\u00e8me. J\u2019\u00e9tais loin d\u2019avoir perdu la course, m\u00eame s\u2019il se passait un \u00e9v\u00e9nement majeur qui pouvait la faire basculer.<\/p> On n\u2019accepte pas en quelques minutes, il a fallu que je me fasse un peu violence. Et puis on trouve des r\u00e9glages, une autre fa\u00e7on d\u2019utiliser les pi\u00e8ces, on se rend compte que \u00e7a marche et on reprend confiance.<\/p> Nous n\u2019avons pas communiqu\u00e9 sur notre avarie. Quand on est en solitaire o\u00f9 le mental est tr\u00e8s important, savoir qu\u2019un adversaire a un probl\u00e8me technique ou est fatigu\u00e9, cela peut aider, cela motive.<\/p> \u00a0<\/p> Oui. Et \u00e0 la fin on explique ce que l\u2019on a v\u00e9cu. La voile est un jeu d\u2019\u00e9checs, il y a aussi un peu d\u2019intox comme au poker. Il faut savoir ne pas d\u00e9voiler toute sa strat\u00e9gie.<\/p> \u00a0<\/p> Non, parce que c\u2019\u00e9tait un choix audacieux. Sur le moment quand les architectes l\u2019ont propos\u00e9, cela nous a paru insens\u00e9. Et \u00e0 force d\u2019argumentation, de chiffres, cette possibilit\u00e9 est devenue r\u00e9elle. Nous savions que d\u2019autres \u00e9quipes pouvaient travailler l\u00e0-dessus. Si nous ne le faisions pas, cela pouvait nous faire perdre. (\u2026) La suite nous a donn\u00e9 raison. Les quatre premiers bateaux du Vend\u00e9e Globe \u00e9taient \u00e9quip\u00e9s de foils.<\/p> \u00a0<\/p> Le risque quand on ne dort pas, c\u2019est de se retrouver dans la zone rouge o\u00f9 l\u2019on perd la lucidit\u00e9. On va perdre de la concentration et c\u2019est l\u00e0 que l\u2019on va commencer \u00e0 faire des erreurs sur la strat\u00e9gie, sur les man\u0153uvres. On peut se mettre r\u00e9ellement en danger.<\/p> L\u2019erreur que l\u2019on commet souvent au d\u00e9but c\u2019est de se dire que l\u2019on va tenir encore un peu, pour gagner 200 m\u00e8tres. Mais c\u2019est quelque chose que l\u2019on va payer tr\u00e8s cher ensuite. Il faut savoir accepter d\u2019aller dormir, m\u00eame quand tout va bien, que les conditions sont bonnes et qu\u2019on voudrait en profiter. Parce que dans quelques jours, quelques heures, il faudra \u00eatre vigilant.<\/p> \u00a0<\/p> Bien s\u00fbr. Il faut imaginer tout sc\u00e9nario possible. Et c\u2019est aussi dans ces moments o\u00f9 l\u2019entreprise va bien, o\u00f9 tout est bien r\u00e9gl\u00e9 et qu\u2019on est en t\u00eate de course, qu\u2019il faut aller v\u00e9rifier tout le mat\u00e9riel, aller se reposer, etc. Continuer \u00e0 entretenir le bateau et le marin pour garder ce niveau de performance pour la suite !<\/p> \u00a0<\/p> Ce que j\u2019ai v\u00e9cu m\u2019a permis de grandir, d\u2019apprendre, de me forger une exp\u00e9rience, de savoir aussi prendre du recul sur les choses. J\u2019ai mis 10 ans \u00e0 remporter le Vend\u00e9e Globe. Je me dis que rien n\u2019est impossible quand on pers\u00e9v\u00e8re, quand on a envie et qu\u2019on travaille. C\u2019est ce qu\u2019on va essayer de faire sur la Route du Rhum.<\/p> \u00a0<\/p> Il a d\u2019abord fallu nous sauver, puis r\u00e9cup\u00e9rer le bateau. Dans ces moments, il y a toute une ligne qui se met en place avec une solidarit\u00e9, des gens qui nous aident. On se dit tr\u00e8s vite qu\u2019on ne peut pas l\u00e2cher, qu\u2019on ne peut pas abandonner le navire comme \u00e7a. Il faut montrer que l\u2019on peut r\u00e9pondre pr\u00e9sent mentalement, physiquement.<\/p> C\u2019est un nouveau d\u00e9fi. Tout ce que nous faisons avec mon \u00e9quipe, depuis des ann\u00e9es, \u00e0 chaque fois ce sont des montagnes \u00e0 gravir. Pour la Route du Rhum, nous avions une montagne devant nous, avec une voie relativement accessible. L\u00e0 nous allons plut\u00f4t passer par une face Nord, un peu plus compliqu\u00e9e. Mais nous pouvons y arriver. Tout est possible, il faut y croire et nous travaillons pour \u00e7a.<\/p> \u00a0<\/p> Je ne retournerai pas sur le Vend\u00e9e Globe car je l\u2019ai fait trois fois. C\u2019\u00e9tait dix ans de vie, avec cette victoire au bout qui \u00e9tait vraiment une belle page. Aujourd\u2019hui, on navigue sur un tout autre bateau, un grand trimaran, un ultime, un bateau qui vole ! On a chang\u00e9 de cat\u00e9gorie, on va partir sur un tour du monde en solitaire l\u2019ann\u00e9e prochaine qui sera un Vend\u00e9e Globe puissance 10. Si cela se passe bien, on le fera en moins de 50 jours, on est dans une autre dimension.<\/p> \u00a0<\/p> * Syst\u00e8me permettant de hisser une voile et de la bloquer.<\/em>Dans votre ouvrage, Le Prix de la Victoire, vous ouvrez sur le chavirage du Foncia, lors de la Transat Jacques Vabre en 2005. Vous d\u00e9crivez votre angoisse pour votre co\u00e9quipier Damian Foxall, bless\u00e9 et en mauvaise posture. Que se passe-t-il dans votre t\u00eate \u00e0 ce moment-l\u00e0 ?<\/h3>
Vous refusez alors d\u2019aligner le trimaran au d\u00e9part de la Route du Rhum, alors que votre sponsor pose cette condition pour vous suivre sur le Vend\u00e9e Globe de 2004. Dire non, c\u2019est prendre \u00e0 risque. Celui notamment de ne pas \u00eatre compris\u2026<\/h3>
Lors du Vend\u00e9e Globe de 2009, vous d\u00e9tournez votre route avec Vincent Riou pour porter secours \u00e0 Jean Le Cam. Comment garde-t-on son sang-froid pour faire les bons choix, quand la vie d\u2019un autre tient \u00e0 si peu ?<\/h3>
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Votre duel avec Fran\u00e7ois Gabart lors du Vend\u00e9e Globe 2012 restera dans les annales. \u00c0 l\u2019arriv\u00e9e, vous terminez deuxi\u00e8me, mais le pr\u00e9c\u00e9dent record d\u00e9tenu par Michel Desjoyaux est battu de plus de 6 jours. Avoir un challenger est donc capital ?<\/h3>
Apr\u00e8s avoir fini deuxi\u00e8me en 2008 et en 2012, vous prenez le d\u00e9part du Vend\u00e9e Globe 2016, avec l\u2019image du Poulidor de la Voile. L\u2019avez-vous v\u00e9cu comme une mal\u00e9diction ?<\/h3>
Pourtant au d\u00e9part, vous pensiez ne pas avoir commis d\u2019erreurs. En creusant, il y avait finalement des choses sur lesquelles progresser\u2026<\/h3>
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On vous surnomme le Chacal parce que vous ne l\u00e2chez jamais. Est-ce le secret ?<\/h3>
Ces courses en solitaire reposent sur un travail d\u2019\u00e9quipe. Quel type de leader \u00eates-vous ?<\/h3>
Diriez-vous qu\u2019il faut leur faire une confiance aveugle pour avancer ?<\/h3>
Pendant la course de 2016, vous d\u00e9couvrez justement que les hooks* sont sous-dimensionn\u00e9s, que tout peut l\u00e2cher \u00e0 tout instant\u2026 Comment passe-t-on outre la frustration ?<\/h3>
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Il faut faire bonne figure et agir\u2026<\/h3>
Pour le Vend\u00e9e 2016, vous d\u00e9cidez de construire un nouveau bateau, et mettre des foils sur un Imoca 60. Ce saut dans l\u2019inconnu a-t-il \u00e9t\u00e9 facile \u00e0 faire ?<\/h3>
Quel r\u00f4le joue le sommeil dans la prise de d\u00e9cision ?<\/h3>
C\u2019est quelque chose que les cadres pris dans un projet peuvent appliquer\u2026<\/h3>
Prochain d\u00e9fi la Route du rhum, apr\u00e8s le rendez-vous manqu\u00e9 de 2014. Dans quel \u00e9tat d\u2019esprit \u00eates-vous ?<\/h3>
Le bateau a chavir\u00e9 \u00e0 8 mois du d\u00e9part. Comment fait-on pour ne pas abandonner ?<\/h3>
Quel sera le prochain projet ?<\/h3>
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