{"id":2783,"date":"2019-01-23T08:17:02","date_gmt":"2019-01-23T07:17:02","guid":{"rendered":"https:\/\/courriercadres.cosavostra.com\/sandrine-malleville-de-recruteuse-a-institutrice-de-cm2\/"},"modified":"2023-07-18T10:06:15","modified_gmt":"2023-07-18T08:06:15","slug":"sandrine-malleville-de-recruteuse-a-institutrice-de-cm2","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/courriercadres.cosavostra.com\/sandrine-malleville-de-recruteuse-a-institutrice-de-cm2\/","title":{"rendered":"Sandrine Malleville : de recruteuse \u00e0 institutrice"},"content":{"rendered":"
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La vie professionnelle de Sandrine Malleville se d\u00e9roule selon des cycles d\u2019une dizaine d\u2019ann\u00e9es \u00e0 chaque fois. Le premier a commenc\u00e9 apr\u00e8s un DESS en RH. Alors que le ch\u00f4mage s\u00e9vit durement au d\u00e9but des ann\u00e9es 90, elle trouve un poste dans un cabinet de recrutement sp\u00e9cialis\u00e9 dans les m\u00e9tiers industriels et l\u2019automobile, apr\u00e8s des mois de recherche, car elle voulait un poste en entreprise. Mais une fois que le tampon \u201ccabinet\u201d est appos\u00e9 sur son CV, difficile d\u2019en sortir\u00a0: \u201c\u00c7a m\u2019a plu un certain temps, je rencontrais plein de monde. Mais il n\u2019y avait pas d\u2019\u00e9volution possible, j\u2019\u00e9tais prise au pi\u00e8ge\u201d, r\u00e9v\u00e8le-t-elle. <\/p>
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Aussi, \u00e0 l\u2019arriv\u00e9e de sa premi\u00e8re fille, ses horaires deviennent contraignants, entre les entretiens qui ont souvent lieu en d\u00e9but de soir\u00e9e et les r\u00e9flexions des collaborateurs quand elle partait \u00e0 18h. \u201cJe ne la voyais que le week-end. Quand je la prenais dans mes bras, elle m\u2019\u00e9tait presque \u00e9trang\u00e8re. Il fallait que \u00e7a change\u201d.<\/p>
Pour Sandrine Malleville, pas de d\u00e9clic pour changer de vie mais un concours de circonstances. Les horaires, les r\u00e9flexions, le manque de perspective et son mari qui obtient une promotion pouvant pallier le manque \u00e0 gagner. La bonne recette pour prendre le temps de pr\u00e9parer le concours pour devenir institutrice. \u201cQuand j\u2019\u00e9tais petite, je voulais devenir institutrice mais je ne l\u2019ai pas fait plus tard parce je trouvais que c\u2019\u00e9tait mal pay\u00e9. Surtout, avec le recul, je ne sais pas pourquoi j\u2019ai fait mes \u00e9tudes dans les RH. J\u2019ai suivi mes meilleures amies. Je me souviens du jour des r\u00e9sultats de mon DESS, je me suis demand\u00e9 ce que j\u2019allais faire. En fait, je voulais rester \u00e0 l\u2019\u00e9cole\u201d.<\/p>
\u00c0 32 ans, elle passe le concours en candidat libre qu\u2019elle a pr\u00e9par\u00e9 avec le Cned, sans qu\u2019elle ait eu le temps de le faire correctement. \u00c9crit et oral r\u00e9ussis, elle se retrouve en formation avec des jeunes filles de 22 ans. \u201cIl fallait aussi que je passe le brevet de secourisme et de natation. Je me suis retrouv\u00e9e \u00e0 la piscine avec des filles de dix ans de moins que moi. Je ne pouvais pas \u00eatre plus engag\u00e9e\u00a0!\u201d, s\u2019exclame-t-elle. En m\u00eame temps, elle traverse des p\u00e9riodes de doute, au point de se demander si tout \u00e7a valait le coup. Le premier jour de la rentr\u00e9e, apr\u00e8s une tr\u00e8s courte nuit, elle a la voix qui tremble, \u201cstress\u00e9e mais hyper pr\u00e9par\u00e9e\u201d. \u201cPendant ma premi\u00e8re ann\u00e9e de formation, c\u2019\u00e9tait \u00e9trange. On me traitait comme une d\u00e9butante. En fait, il fallait que je fasse mes preuves vis-\u00e0-vis de l\u2019administration\u201d, analyse-t-elle. Elle est finalement confirm\u00e9e, \u201c\u00e0 ce moment-l\u00e0, je me suis sentie institutrice, avant je m\u2019observais l\u2019\u00eatre\u201d.<\/p>
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Physiquement, la diff\u00e9rence se fait ressentir. Avant, douleurs dorsales et ventre gonfl\u00e9 \u00e9taient une habitude pour Sandrine Malleville. Apr\u00e8s des journ\u00e9es debout devant une classe, elle a l\u2019impression d\u2019\u00eatre gain\u00e9e, dort mieux et se sent en phase avec elle-m\u00eame et surtout, peut travailler en jean et baskets. \u201cJ\u2019ai aussi appris \u00e0 m\u2019exprimer en public et \u00e0 me faire entendre\u201d.<\/p>
Quand il s\u2019agit d\u2019un travail d\u2019instituteur ou de prof, tout le monde y va de ses st\u00e9r\u00e9otypes. Le premier\u00a0? Les horaires. \u201cJe pensais que j\u2019allais avoir plus de temps libre mais en fait, non. \u00c0 la maison, je bossais tout le temps. C\u2019est comme si je pr\u00e9parais une r\u00e9union mais tous les jours\u201d. Et la d\u00e9brouillardise\u00a0: \u201cIl faut cr\u00e9er ses propres projets et \u00eatre cr\u00e9atif. Pouvoir faire plein de choses sans budget\u201d. \u00c0 c\u00f4t\u00e9 de \u00e7a, elle trouve fantastique la s\u00e9curit\u00e9 d\u2019un emploi m\u00eame s\u2019il est moins bien pay\u00e9 que le pr\u00e9c\u00e9dent. \u201cMais j\u2019\u00e9tais en phase avec mes valeurs. Voir des enfants qui r\u00e9ussissent ou qui lisent un livre entier, seuls, pour la premi\u00e8re fois est payant, explique-t-elle. On fait un m\u00e9tier utile, \u00e7a donne du sens. Quand je me l\u00e8ve le matin, je sais que je vais aider des \u00e9l\u00e8ves\u201d.<\/p>
Aussi, elle voit grandir son second enfant et l\u2019a\u00een\u00e9e \u00e9tait ravie de ne pas \u00eatre oblig\u00e9e d\u2019aller au centre a\u00e9r\u00e9\u00a0! Aujourd\u2019hui, \u00e0 48 ans, apr\u00e8s ce second cycle d\u2019une dizaine d\u2019ann\u00e9es en tant qu\u2019institutrice, elle entame une ann\u00e9e de mise \u00e0 disposition,\u00a0\u201cpour prendre du recul et voir les enfants qui grandissent\u201d. \u00c0 suivre pour le 3e cycle\u2026<\/p>
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Comment passe-t-on de chasseuse de t\u00eate dans un cabinet de recrutement \u00e0 institutrice de CM2\u00a0? En r\u00e9ussissant le concours bien s\u00fbr mais surtout, en partant \u00e0 la recherche du sens de son travail. Sandrine Malleville raconte sa mutation.\u00a0La vie professionnelle de Sandrine Malleville se d\u00e9roule selon des cycles d\u2019une dizaine d\u2019ann\u00e9es \u00e0 chaque fois. Le<\/p>\n","protected":false},"author":24,"featured_media":2784,"comment_status":"open","ping_status":"open","sticky":false,"template":"","format":"standard","meta":{"_acf_changed":false,"_seopress_robots_primary_cat":"","_seopress_titles_title":"","_seopress_titles_desc":"","_seopress_robots_index":"","footnotes":""},"categories":[19,21],"tags":[],"class_list":["post-2783","post","type-post","status-publish","format-standard","has-post-thumbnail","hentry","category-carriere","category-reconversion"],"acf":[],"_links":{"self":[{"href":"https:\/\/courriercadres.cosavostra.com\/wp-json\/wp\/v2\/posts\/2783","targetHints":{"allow":["GET"]}}],"collection":[{"href":"https:\/\/courriercadres.cosavostra.com\/wp-json\/wp\/v2\/posts"}],"about":[{"href":"https:\/\/courriercadres.cosavostra.com\/wp-json\/wp\/v2\/types\/post"}],"author":[{"embeddable":true,"href":"https:\/\/courriercadres.cosavostra.com\/wp-json\/wp\/v2\/users\/24"}],"replies":[{"embeddable":true,"href":"https:\/\/courriercadres.cosavostra.com\/wp-json\/wp\/v2\/comments?post=2783"}],"version-history":[{"count":4,"href":"https:\/\/courriercadres.cosavostra.com\/wp-json\/wp\/v2\/posts\/2783\/revisions"}],"predecessor-version":[{"id":16839,"href":"https:\/\/courriercadres.cosavostra.com\/wp-json\/wp\/v2\/posts\/2783\/revisions\/16839"}],"wp:featuredmedia":[{"embeddable":true,"href":"https:\/\/courriercadres.cosavostra.com\/wp-json\/wp\/v2\/media\/2784"}],"wp:attachment":[{"href":"https:\/\/courriercadres.cosavostra.com\/wp-json\/wp\/v2\/media?parent=2783"}],"wp:term":[{"taxonomy":"category","embeddable":true,"href":"https:\/\/courriercadres.cosavostra.com\/wp-json\/wp\/v2\/categories?post=2783"},{"taxonomy":"post_tag","embeddable":true,"href":"https:\/\/courriercadres.cosavostra.com\/wp-json\/wp\/v2\/tags?post=2783"}],"curies":[{"name":"wp","href":"https:\/\/api.w.org\/{rel}","templated":true}]}}