Pour les entreprises, outre toute la communication eco-friendly dont elles peuvent user, cette action vise surtout \u00e0 r\u00e9duire ses factures \u00e9nerg\u00e9tiques.<\/p>
\u201cEn TCO (total cost of ownership), un b\u00e2timent \u00e9cologique est bien plus efficace. L\u2019entretien et les flux sont nettement moins co\u00fbteux\u201d<\/em>, analyse Alexandre Sevenet, pr\u00e9sident du groupe Nepsen, sp\u00e9cialis\u00e9 dans les projets \u00e9conergiques.<\/p> Tout aussi concr\u00e8tement, la biophilie a un impact favorable sur les salari\u00e9s. \u201cDe nombreuses \u00e9tudes ont montr\u00e9 que le contact des salari\u00e9s avec la nature, les formes de la nature ou les syst\u00e8mes naturels pouvait avoir un effet sur la r\u00e9duction de l\u2019absent\u00e9isme\u201d<\/em>, remarque Val\u00e9rie de Robillard, directrice RSE chez Nexity o\u00f9 47\u00a0% des op\u00e9rations et environ 23\u00a0% des surfaces livr\u00e9es durant l\u2019ann\u00e9e 2018 ont \u00e9t\u00e9 en bois. \u00a0<\/p> Certains experts insistent \u00e9galement sur la n\u00e9cessit\u00e9 pour les entreprises d\u2019agir plus globalement au travers de leurs bureaux.<\/p> \u201cUn b\u00e2timent \u00e9cologique participe au d\u00e9veloppement des villes. Outre la r\u00e9duction des \u00e9missions de gaz \u00e0 effet de serre, cela permet surtout de soutenir l\u2019innovation et favorise la r\u00e9silience des b\u00e2timents tertiaires. Tout une \u00e9conomie circulaire se met en place qui permet de lutter contre le gaspillage des ressources\u201d<\/em>, explique Val\u00e9ry Hergott, consultant et formateur en strat\u00e9gies RSE & carbone.<\/p> N\u00e9anmoins, les bonnes volont\u00e9s peuvent se heurter au nombre incalculable de labels qui encadrent ces nouveaux b\u00e2timents. Normes fran\u00e7aises, anglo-saxonnes ou am\u00e9ricaines, les d\u00e9cideurs ne savent plus \u00e0 quel saint se vouer.<\/p> Val\u00e9rie de Robillard estime que tout cela est assez caract\u00e9ristique du march\u00e9 tertiaire de Paris et de la D\u00e9fense : \u201cNous mettons sur le march\u00e9 des b\u00e2timents qui ont jusqu\u2019\u00e0 cinq labels de conception puis nous proposons d\u2019autres types de labels \u00e0 travers nos m\u00e9tiers. Cela n\u2019a plus beaucoup de sens, m\u00eame si l\u2019id\u00e9e sous-jacente est d\u2019acc\u00e9der aux attentes des investisseurs comme des preneurs \u00e0 bail.\u201d<\/em><\/p> Pour Thibaud Gagneux, pr\u00e9sident de l\u2019association Synergiz, les promoteurs et investisseurs, conscients que la valeur verte peut \u00eatre un ind\u00e9niable \u00e9l\u00e9ment de diff\u00e9renciation, int\u00e8grent simplement ces labels dans leur projet pour garantir \u00e0 leurs clients, une qualit\u00e9 de r\u00e9alisation, d\u2019usage et d\u2019exploitation. Certains experts estiment que les labels BDM\/BDO\/BDF (b\u00e2timent durable m\u00e9diterran\u00e9en, occitan, francilien) ont le vent en poupe car ils sont autant cr\u00e9dibles sur la forme que les labels internationaux connus (BREEAM, LEED, HQE) mais vont plus loin sur le fond.<\/p> \u201cIls sont mieux adapt\u00e9s aux particularit\u00e9s locales et int\u00e8grent des crit\u00e8res RSE plus larges. De plus, ils sont largement soutenus par les pouvoirs publics de ces diff\u00e9rentes r\u00e9gions, ce qui pousse les ma\u00eetres d\u2019ouvrage \u00e0 s\u2019y conformer\u201d<\/em>, note Alexandre Sevenet.<\/p> \u00a0<\/p> Cependant, la tentation pourrait \u00eatre grande pour les entreprises de vouloir se parer de vert \u00e0 moindre co\u00fbt. Un greenwashing souvent d\u00e9cri\u00e9, mais dans ce domaine peu efficace d\u2019apr\u00e8s les experts.<\/p> \u201cLe b\u00e2timent de bureaux n\u2019est pas une bonne aire de\u00a0jeu\u00a0pour <\/em>le greenwashing corporate. Les labels, l\u2019int\u00e9r\u00eat \u00e0 r\u00e9duire les co\u00fbts d\u2019exploitation et la future r\u00e9glementation environnementale \u00e0 laquelle tout un chacun se pr\u00e9pare, sont pass\u00e9s par l\u00e0\u201d, note Val\u00e9rie de Robillard.<\/p> M\u00eame constat pour Alexandre Sevenet\u00a0: \u201cSi on regarde la situation objectivement, il ne faut pas oublier que la pression r\u00e9glementaire est de plus en plus forte d\u2019une fa\u00e7on directe gr\u00e2ce aux r\u00e9glementations sur la construction ou bient\u00f4t le futur d\u00e9cret tertiaire mais aussi indirecte, par les annexes vertes, les audits \u00e9nerg\u00e9tiques des grandes entreprises ou les rapports RSE obligatoires.\u201d<\/em><\/p> Et ce dernier de poursuivre\u00a0: \u201cLes entreprises cherchent \u00e0 faire de ces contraintes des opportunit\u00e9s en communiquant sur leur d\u00e9marche, c\u2019est de bonne guerre !\u201d<\/em><\/p> D\u2019autant que les acteurs de la profession s\u2019accordent pour dire que la prise de conscience g\u00e9n\u00e9ralis\u00e9e conduit le management des entreprises \u00e0 op\u00e9rer des transformations indispensables. L\u2019impulsion des g\u00e9n\u00e9rations futures fait ainsi \u00e9voluer les mentalit\u00e9s dans le bon sens.<\/p> \u00a0<\/p>\n","protected":false},"excerpt":{"rendered":" \u00a0Le r\u00e9chauffement climatique n\u2019est d\u00e9sormais plus un chiffon rouge agit\u00e9 par quelques scientifiques alarmistes. La pression \u00e9cologique touche les entreprises qui doivent d\u00e9sormais composer face \u00e0 l\u2019opinion publique et \u00e9viter un greenwashing tr\u00e8s mal vu. Dans ce contexte, les bureaux d\u2019entreprise se r\u00e9inventent sous la pression des labels. 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<\/p>La valeur verte : un ind\u00e9niable \u00e9l\u00e9ment de diff\u00e9renciation<\/h3>
Un greenwashing sans fondement<\/h3>