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\u201cEn tant que chef d\u2019entreprise, je dois imp\u00e9rativement prendre du recul et garder la t\u00eate froide. Surtout pour mon \u00e9quipe\u201d, constate Guillaume Gibault, fondateur du Slip Fran\u00e7ais. Depuis vendredi dernier, le jeune patron fait face \u00e0 un d\u00e9chainement m\u00e9diatique. En cause, une soir\u00e9e \u201cblackface\u201d diffus\u00e9e r\u00e9cemment sur Instagram et Twitter par deux cadres de l\u2019entreprise textile mis \u00e0 pied depuis vendredi<\/a>. Sur la th\u00e9matique Viva Africa, une femme habill\u00e9e en boubou arbore un visage grim\u00e9 de noir quand un de ses coll\u00e8gues d\u00e9guis\u00e9 en singe pousse lui des cris.<\/p> \u00a0<\/p> \u201c\u00c0 titre personnel, je suis extr\u00eamement choqu\u00e9 par ces comportements. D\u2019autant que nous faisons face aujourd\u2019hui \u00e0 un d\u00e9chainement de violence en boutiques et sur les r\u00e9seaux sociaux. Je ne vous cache pas que l\u2019\u00e9quipe prise \u00e0 partie est tr\u00e8s affect\u00e9e par cette pol\u00e9mique. Il nous faut recr\u00e9er de la confiance et dans l\u2019entreprise et aupr\u00e8s du grand public. Cela va prendre du temps\u201d, explique Guillaume Gibault.<\/p> Et le patron du Slip Fran\u00e7ais de poursuivre\u00a0: \u201cNous avons organis\u00e9 hier une r\u00e9union avec l\u2019association SOS Racisme\u00a0pour commencer \u00e0 r\u00e9fl\u00e9chir sur ces probl\u00e9matiques. Cela souligne \u00e9galement les difficult\u00e9s actuelles de recrutements. Je pense que cet \u00e9pisode malheureux va nous pousser \u00e0 inscrire r\u00e9solument notre marque sur du long terme pour \u00e9viter ces d\u00e9rapages choquants.\u201d<\/p> \u00a0<\/p> Pourtant l\u2019entreprise avait re\u00e7u un premier coup de semonce il y plusieurs mois suite \u00e0 une photo officielle diffus\u00e9e sur les r\u00e9seaux sociaux et montrant l\u2019\u00e9quipe posant en sous-v\u00eatements dans les rues de Paris. Une photo prise sans aucun salari\u00e9 issu des minorit\u00e9s visibles. L\u00e0 aussi, le Slip Fran\u00e7ais avait fait l\u2019objet de vives condamnations.<\/p> Quant \u00e0 la vid\u00e9o du \u201cblackface\u201d, si les salari\u00e9s ont \u00e9t\u00e9 mis \u00e0 pied depuis une semaine, elle fera peut-\u00eatre l\u2019objet d\u2019une sanction l\u00e9gale. Affaire \u00e0 suivre.<\/p> \u00a0<\/p>\u201cJe ne vous cache pas que l\u2019\u00e9quipe prise \u00e0 partie est tr\u00e8s affect\u00e9e par cette pol\u00e9mique\u201d<\/h3>
Le vent du boulet<\/h3>
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