Trois tendances s\u2019affirmaient avant la pand\u00e9mie de Covid-19 : l\u2019h\u00e9g\u00e9monie des g\u00e9ants du num\u00e9rique\u00a0; une inqui\u00e9tude sur les exc\u00e8s de la globalisation, et une r\u00e9flexion sur l\u2019implication soci\u00e9tale des entreprises. A cela s\u2019ajoutaient des mutations du travail et de l\u2019emploi, avant m\u00eame l\u2019expansion de l\u2019IA.\u00a0<\/span><\/p> Ces tendances vont-elles s\u2019acc\u00e9l\u00e9rer, ou reviendrons-nous au monde d\u2019avant\u00a0? Le fait que des secteurs aient \u00e9t\u00e9 fortement touch\u00e9s demande certes un assouplissement des r\u00e9glementations environnementales, notamment pour pr\u00e9server l\u2019emploi. Mais cela ne peut \u00eatre un pr\u00e9texte pour \u00e9viter les changements impuls\u00e9s par l\u2019Europe (Green Deal), la France (lois Pacte) et la soci\u00e9t\u00e9 elle-m\u00eame.\u00a0<\/span><\/p> Les transformations soci\u00e9tales conduisent \u00e0 une \u00e9conomie \u00e9cosyst\u00e9mique. Et le bilan est sans appel\u00a0: les entreprises qui ont mis en place de vraies politiques RSE d\u00e9gagent plus de b\u00e9n\u00e9fices que les autres. Dans le m\u00eame temps, s\u2019imposent des contraintes interg\u00e9n\u00e9rationnelles\u00a0: les Millenials deviennent majoritaires, et les cadres plus \u00e2g\u00e9s doivent s\u2019adapter. De m\u00eame que leurs entreprises.<\/span><\/p> \u00a0<\/p> Les g\u00e9ants du Web sortent gagnants de la crise. Ils ont prouv\u00e9 leur efficacit\u00e9, avec des outils performants d\u2019\u00e9changes \u00e0 distance. Ce que nous utilisions par n\u00e9cessit\u00e9 int\u00e8gre d\u00e9sormais la panoplie de nos m\u00e9thodes de travail. Ce qui nous am\u00e8ne au t\u00e9l\u00e9travail et aux ressources humaines. Il faut sortir d\u2019une organisation des t\u00e2ches h\u00e9rit\u00e9e du premier \u00e2ge des machines. Non, ce n\u2019est pas la fin du travail. Des professions seront impact\u00e9es. Seulement, il ne faut plus r\u00e9fl\u00e9chir en termes de m\u00e9tiers, mais de t\u00e2ches. Des t\u00e2ches r\u00e9organis\u00e9es, entre celles r\u00e9alisables \u00e0 distance, et celles n\u00e9cessitant une unit\u00e9 de temps et de lieu.<\/span><\/p> En fait, les chimpanz\u00e9s et nous appartenons \u00e0 une lign\u00e9e particuli\u00e8re avec des organisations sociales dites de fusion\/fission\u00a0: on se rejoint et on se s\u00e9pare, selon les obligations et les envies. \u00c9videmment, cela exige des codes et des r\u00e8gles. Compliqu\u00e9\u00a0? Nullement. Il ne s\u2019agit pas d\u2019un retour \u00e0 nos origines, mais d\u2019utiliser notre ADN social pour s\u2019adapter \u00e0 un nouveau monde, dans l\u2019int\u00e9r\u00eat de tous. Les personnes sont plus responsables et disposent de bien plus de ressources qu\u2019on l\u2019imagine. Il suffit de regarder ce qui s\u2019est pass\u00e9 dans les h\u00f4pitaux o\u00f9 les soignants ont trouv\u00e9 des solutions face \u00e0 la crise. Quand les personnes sont mobilis\u00e9es pour une cause commune, elles d\u00e9ploient leurs talents et se mobilisent, ce qui nous ram\u00e8ne \u00e0 une r\u00e9alit\u00e9 anthropologique fondamentale\u00a0: \u0153uvrer pour un m\u00eame objectif, avec des valeurs partag\u00e9es. Ce qui nous renvoie aux questions de RSE.<\/span><\/p> \u00a0<\/p>Utiliser notre ADN social<\/h3>
L\u2019auteur<\/strong><\/h4>