{"id":852,"date":"2014-05-13T07:36:35","date_gmt":"2014-05-13T05:36:35","guid":{"rendered":"https:\/\/courriercadres.cosavostra.com\/anne-laure-constanza-il-faut-proner-laudace-et-lenvie-daller-de-lavant\/"},"modified":"2023-07-18T10:02:04","modified_gmt":"2023-07-18T08:02:04","slug":"anne-laure-constanza-il-faut-proner-laudace-et-lenvie-daller-de-lavant","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/courriercadres.cosavostra.com\/anne-laure-constanza-il-faut-proner-laudace-et-lenvie-daller-de-lavant\/","title":{"rendered":"Anne-Laure Constanza : \u201cIl faut pr\u00f4ner l\u2019audace et l\u2019envie d\u2019aller de l\u2019avant\u201d"},"content":{"rendered":"
Embl\u00e9matique de cette nouvelle g\u00e9n\u00e9ration d\u2019entrepreneurs et de dirigeants, Anne-Laure Constanza est la pr\u00e9sidente et fondatrice des sites Envie de Fraises et Scarlett (Digital Fashion Group). Une chef d\u2019entreprise qui n\u2019a pas peur de parler d\u2019ambition et de prise de risque.<\/strong><\/p> \u00a0<\/p> Depuis que j\u2019entreprends, j\u2019ai toujours eu la volont\u00e9 de m\u2019engager sur la cause de l\u2019entrepreneuriat. Soutenir la cr\u00e9ation pour les jeunes \u00e9tait pour moi quelque chose de tr\u00e8s important. Il y a encore quelque temps, les trois quarts d\u2019entre eux disaient qu\u2019ils voulaient \u00eatre fonctionnaires*. Porter une d\u00e9marche comme celle-l\u00e0 qui pr\u00f4ne \u00e0 la fois l\u2019audace, l\u2019envie d\u2019aller de l\u2019avant, le risque et l\u2019aventure, \u00e9tait pour moi une \u00e9vidence.<\/p> Tout \u00e0 fait. En r\u00e8gle g\u00e9n\u00e9rale d\u2019ailleurs, on ne donne pas une image tr\u00e8s positive de l\u2019entreprise. La France est un peu en retard m\u00eame si des progr\u00e8s sont faits. Je trouve que dans les \u00e9coles, on ne pr\u00f4ne pas encore assez (parfois pas du tout), la cr\u00e9ation d\u2019entreprise comme une possibilit\u00e9 d\u2019\u00e9panouissement professionnel. Cela reste quelque chose de lointain. En tant que b\u00e9n\u00e9vole pour l\u2019association 100 000 entrepreneurs (qui se rend notamment dans les lyc\u00e9es pour insuffler l\u2019id\u00e9e de la cr\u00e9ation), j\u2019ai pu m\u2019apercevoir que ce que les jeunes imaginent est tr\u00e8s loin de la r\u00e9alit\u00e9.<\/p> \u00a0<\/p> C\u2019est surtout vis-\u00e0-vis des patrons. L\u2019image est encore celle d\u2019une personne \u00e9loign\u00e9e des salari\u00e9s, de quelqu\u2019un qui profite d\u2019eux. Alors que l\u2019entreprise est aujourd\u2019hui le seul moteur de l\u2019emploi en France, en particulier les entreprises innovantes. Il ne faut pas l\u2019oublier. Et puis l\u2019\u00e9chec est vu tr\u00e8s n\u00e9gativement dans l\u2019Hexagone, alors que c\u2019est quelque chose de quasiment obligatoire pour un entrepreneur qui veut r\u00e9ussir aux \u00c9tats-Unis. V\u00e9hiculer une image positive de personnes qui vont de l\u2019avant, qui prennent des risques, qui avancent, montrer cela \u00e0 la jeune g\u00e9n\u00e9ration, je trouve que c\u2019est vraiment important.<\/p> \u00a0<\/p> J\u2019ai fait les Langues O\u2019 (Institut national des langues et civilisations orientales, ndlr)<\/em>. J\u2019\u00e9tais passionn\u00e9e par la Chine donc j\u2019ai \u00e9tudi\u00e9 le chinois, ainsi que la politique et l\u2019\u00e9conomie du pays. J\u2019ai \u00e9galement fait un cursus en commerce international entre la France et la Chine. J\u2019\u00e9tais entre les deux pays et j\u2019ai d\u00e9cid\u00e9 d\u2019y rester. La Chine repr\u00e9sentait une passion depuis toute petite. Mes parents m\u2019avaient promis que si j\u2019avais mon Bac scientifique avec mention, toute ma famille se cotiserait pour m\u2019offrir un billet pour P\u00e9kin. C\u2019est ce qui s\u2019est pass\u00e9. \u00c0 mon retour, j\u2019ai d\u00e9cid\u00e9 de laisser tomber la Fac de m\u00e9decine pour apprendre le chinois et conna\u00eetre ce peuple. Quelque part, c\u2019\u00e9tait aussi une forme d\u2019entrepreneuriat. J\u2019avais le sentiment d\u2019entreprendre ma vie en faisant des choix qui \u00e9tonnaient tout le monde. Je voulais vivre mes r\u00eaves. C\u2019est tr\u00e8s profond chez moi, je n\u2019ai pas peur de l\u2019\u00e9chec. Cela me permet d\u2019essayer de les r\u00e9aliser.<\/p> \u00a0<\/p> Encore une fois, j\u2019y suis arriv\u00e9e gr\u00e2ce \u00e0 mon audace. Je voulais participer au rayonnement de la France \u00e0 l\u2019\u00e9tranger. \u00c0 l\u2019issue de mes \u00e9tudes, j\u2019ai donc envoy\u00e9 un courrier aux quatorze pr\u00e9sidents des 14 maisons de haute couture en France et ma lettre est tomb\u00e9e entre les mains de Fran\u00e7ois Barthes. Il dirigeait le groupe EK Finances dont la marque Jean-Louis Scherrer. Il \u00e9tait \u00e0 ce moment-l\u00e0 en n\u00e9gociation avec des Chinois. Comme lui-m\u00eame \u00e9tait autodidacte, il m\u2019a re\u00e7ue. Nous avons pass\u00e9 trois heures ensemble et j\u2019ai d\u00e9marr\u00e9 comme cela. Il m\u2019a confi\u00e9 \u00e0 23 ans la responsabilit\u00e9 du march\u00e9 chinois pour une marque de luxe. Ce qui \u00e9tait totalement incroyable. Apr\u00e8s Jean-Louis Scherrer, j\u2019ai travaill\u00e9 pour Angelo Tarlazzi. J\u2019\u00e9tais bas\u00e9e en Mongolie int\u00e9rieure. C\u2019est l\u00e0 que j\u2019ai d\u00e9couvert tous les rouages de la production textile en Chine et j\u2019ai ador\u00e9 \u00e7a. Je suis vraiment tomb\u00e9e dedans. Ensuite, j\u2019ai cr\u00e9\u00e9 en 2003 ma premi\u00e8re soci\u00e9t\u00e9. C\u2019\u00e9tait une soci\u00e9t\u00e9 de conseil sp\u00e9cialis\u00e9e sur la Chine. Le but \u00e9tait d\u2019aider les entreprises fran\u00e7aises \u00e0 s\u2019implanter sur le territoire. Et \u00e0 l\u2019inverse, mon r\u00eave sous-jacent \u00e9tait de faire conna\u00eetre le \u201cmade by Chinese\u201d en France. Plut\u00f4t que le \u201cmade in China\u201d qui n\u2019avait pas une bonne r\u00e9putation je voulais promouvoir les talents chinois, les designers, les stylistes, l\u2019art en r\u00e8gle g\u00e9n\u00e9rale. Mais en 2003,c\u2019\u00e9tait encore tr\u00e8s t\u00f4t. Tr\u00e8s vite je me suis dit qu\u2019il fallait que je change de m\u00e9tier. Et c\u2019est enceinte, que j\u2019ai d\u00e9couvert la pauvret\u00e9 de l\u2019offre sur le march\u00e9 des v\u00eatements de grossesse. J\u2019ai donc d\u00e9cid\u00e9 de me lancer.<\/p> \u00a0<\/p> Compl\u00e8tement, m\u00eame si sur Internet cela l\u2019\u00e9tait un peu moins. Au tout d\u00e9part effectivement, quand je suis all\u00e9e voir les banques pour pr\u00e9senter mon projet, leur dire qu\u2019en tant que jeune maman je voulais cr\u00e9er une marque pour femmes enceintes, mes interlocuteurs me prenaient pour une folle qui avait un d\u00e9lire post-natal. Mais cela a tr\u00e8s vite chang\u00e9 \u00e0 partir du moment o\u00f9 j\u2019ai montr\u00e9 des chiffres. Ils r\u00e9v\u00e9laient qu\u2019il y avait un vrai march\u00e9, qu\u2019on \u00e9tait en croissance, que cela explosait. \u00c0 tel point que pour ma premi\u00e8re grosse lev\u00e9e de fonds, alors que j\u2019\u00e9tais enceinte de jumeaux, aucun des investisseurs ne m\u2019a pos\u00e9 la question :\u00a0 \u201cComment vas-tu t\u2019organiser pour l\u2019apr\u00e8s ?\u201d. Ils avaient confiance en moi.<\/p> Je ne dormais pas. Je consacrais tout \u00e0 mon enfant et \u00e0 ma bo\u00eete. Je n\u2019avais plus de vie sociale, mais je consid\u00e8re qu\u2019il s\u2019agissait des ann\u00e9es indispensables pour b\u00e2tir un socle vraiment solide. Sans travail acharn\u00e9, je n\u2019aurais pas pu construire tout cela. Les trois premi\u00e8res ann\u00e9es sont cruciales pour tout entrepreneur. Et c\u2019\u00e9tait le prix de la libert\u00e9, j\u2019en \u00e9tais totalement consciente. Je le vivais avec beaucoup de fatigue, \u00e9motionnellement notamment, mais avec beaucoup de passion.<\/p> \u00a0<\/p> Quand j\u2019ai d\u00e9marr\u00e9 Envie de Fraises, fin 2006, j\u2019avais mont\u00e9 un atelier de confection \u00e0 P\u00e9kin. \u00c0 partir de 2008, nous avons relocalis\u00e9 en France. Encore une fois les gens m\u2019ont prise pour une dingue. Il a fallu que je fasse ce choix contre tous. C\u2019\u00e9tait purement \u00e9conomique, ce qui paraissait encore plus fou. Les femmes enceintes sont une cible fugace, j\u2019ai tr\u00e8s peu de temps (4 mois environ) pour faire en sorte qu\u2019elles ach\u00e8tent et les fid\u00e9liser. Si durant cette p\u00e9riode je ne suis pas capable de les livrer \u00e0 temps, si j\u2019ai des ruptures de stock ou si je ne peux pas leur apporter des nouveaut\u00e9s pour les faire revenir, ce n\u2019est pas bon. L\u2019id\u00e9e \u00e9tait donc d\u2019avoir une production locale, de mani\u00e8re \u00e0 \u00eatre extr\u00eamement agile et r\u00e9actif. Aujourd\u2019hui, nous avons vraiment d\u00e9velopp\u00e9 un mod\u00e8le de Fast fashion, adapt\u00e9 au Web, avec seulement 17 jours entre le moment o\u00f9 le produit est imagin\u00e9 et le moment o\u00f9 il est en stock. Cela repr\u00e9sente pr\u00e8s de 95 % de notre production mais nous n\u2019arriverons pas \u00e0 100 % car certaines sp\u00e9cificit\u00e9s sont tr\u00e8s dures \u00e0 trouver en France.<\/p> \u00a0<\/p> Tr\u00e8s difficile. Il a fallu convaincre les industriels que le projet allait marcher. Il y avait des clich\u00e9s autour du Web qui avait une image de discount, on me r\u00e9torquait aussi qu\u2019on ne pouvait pas r\u00e9ellement cr\u00e9er une marque sur Internet. Il y a eu beaucoup de freins. Je me suis battue et nous y sommes arriv\u00e9s. Les industriels avaient tout int\u00e9r\u00eat \u00e0 travailler avec nous, dans la mesure o\u00f9 nous leur confiions des productions tous les jours, m\u00eame si au d\u00e9part les quantit\u00e9s n\u2019\u00e9taient pas \u00e9normes. La difficult\u00e9 d\u2019un acteur du textile, ce sont les al\u00e9as de la production, avec de grands pics puis plus rien. Les p\u00e9riodes o\u00f9 les ouvri\u00e8res n\u2019ont pas de travail co\u00fbtent beaucoup d\u2019argent, moi je leur offrais la possibilit\u00e9 d\u2019avoir un flux continu. Il a fallu qu\u2019ils le comprennent, et aujourd\u2019hui ils en sont tr\u00e8s satisfaits. Nous faisons \u00e9galement appel \u00e0 des filateurs de tissu qui travaillent avec nous. Sur les 95% de produits fabriqu\u00e9s en France, 50 % sont \u00e9galement issus de tissus \u201cmade in France\u201d. Mais attention, je n\u2019ai pas le\u201cmade in France\u201d revendicatif. La production locale est pour moi une vraie strat\u00e9gie \u00e9conomique. Si demain nous avons des taxes immenses, je ne sais pas si je pourrai encore produire en France. Digital Fashion Group, qui compte aussi la marque Scarlett (v\u00eatements et lingerie grandes tailles) reste un groupe ind\u00e9pendant.<\/p> \u00a0<\/p> Les mastodontes, je les ai toujours eu en face de moi, mais ils ne sont pas sp\u00e9cialis\u00e9s. Ces entreprises sont elles-m\u00eames attaqu\u00e9es sur leur c\u0153ur de cible. Donc les v\u00eatements de grossesse par exemple ne sont pas au centre de leur strat\u00e9gie. C\u2019est notre savoir-faire unique qui nous prot\u00e8ge. Quand on est focalis\u00e9 sur une niche, on vit pour elle, et on est plus performant qu\u2019un g\u00e9n\u00e9raliste. En outre, si on vit au travers de la concurrence, on ne fait plus rien,il faut \u00eatre agile, prendre des risques, parfois on \u00e9choue, mais le risque est plus grand de ne rien faire.<\/p> \u00a0<\/p> Point num\u00e9ro 1 : on doit tous les jours s\u2019enrichir du feed-back des clients, de leur exp\u00e9rience et penser client. Autre \u00e9l\u00e9ment important pour moi, les erreurs doivent \u00eatre retenues pour ne pas les reproduire. Ensuite, je souhaite que les salari\u00e9s eux-m\u00eames soient passionn\u00e9s, pour qu\u2019ils innovent. Beaucoup de produits et d\u2019innovations dans nos process sont faits par les collaborateurs utilisateurs. Ils se sentent ainsi eux-m\u00eames emplis d\u2019une vocation \u00e0 innover qui est tr\u00e8s valoris\u00e9e au sein de l\u2019entreprise.<\/p> \u00a0<\/p> Je ne suis pas tr\u00e8s \u00e0 l\u2019aise avec ces notions, et ma tendance naturelle serait plut\u00f4t de dire que cela n\u2019existe pas. Je ne crois pas tellement qu\u2019il y ait une diff\u00e9rence. Il n\u2019y a pas de management au f\u00e9minin, comme il n\u2019existe pas d\u2019entrepreneuriat au f\u00e9minin. Mais j\u2019ai \u00e9t\u00e9 tr\u00e8s peu manag\u00e9e dans ma courte vie de salari\u00e9e donc je manque de recul. En revanche, en tant que maman, j\u2019ai mis en place des solutions d\u2019aide \u00e0 la conciliation vie priv\u00e9e et vie professionnelle. J\u2019ai mis une charte de la parentalit\u00e9 en place tr\u00e8s appr\u00e9ci\u00e9e par les salari\u00e9s, mais je connais aussi des hommes qui le font. Beaucoup d\u2019entrepreneurs aujourd\u2019hui jouent le jeu.<\/p> \u00a0<\/p> Je me suis \u00e9loign\u00e9e de cette association dans un moment o\u00f9 je ne me sentais plus du tout proche de l\u2019image qui avait \u00e9t\u00e9 v\u00e9hicul\u00e9e de ce ph\u00e9nom\u00e8ne. Au d\u00e9part, j\u2019ai voulu lancer ce r\u00e9seau amical et de lobbying aupr\u00e8s des pouvoirs publics, car je souhaitais promouvoir l\u2019entrepreneuriat au travers des jeunes m\u00e8res. L\u2019id\u00e9e \u00e9tant de leur faire b\u00e9n\u00e9ficier d\u2019un fonds de garantie \u00e0 l\u2019initiative des femmes qui existait d\u00e9j\u00e0 et de faire sauter le plafond fix\u00e9 (27 000 euros maximum, ndlr)<\/em>. J\u2019ai milit\u00e9 pour cela. Et encore aujourd\u2019hui, je ne manque jamais une occasion de le faire quand je vois un ministre, comme r\u00e9cemment Arnaud Montebourg. J\u2019en suis partie parce que la bo\u00eete commen\u00e7ait \u00e0 exploser, nous \u00e9tions en tr\u00e8s forte croissance et j\u2019\u00e9tais enceinte de jumeaux. Il me fallait donc g\u00e9rer \u00e0 la fois ma bo\u00eete, les recrutements, la croissance, l\u2019arriv\u00e9e de mes jumeaux, une lev\u00e9e de fonds plus une association, dans laquelle finalement je ne me retrouvais pas, c\u2019est pourquoi j\u2019ai d\u00e9cid\u00e9 d\u2019arr\u00eater. Je ne suis pas WonderWoman ! Surtout, je n\u2019aimais pas l\u2019image v\u00e9hicul\u00e9e et qui sous-entendait qu\u2019on pouvait r\u00e9ussir sans travailler beaucoup. Ce qui est totalement \u00e0 l\u2019oppos\u00e9 de la r\u00e9alit\u00e9. Pour qu\u2019une entreprise r\u00e9ussisse, il n\u2019y a pas de secret. Ce n\u2019est pas en travaillant de mani\u00e8re un peu al\u00e9atoire entre deux biberons qu\u2019on y arrive. On peut en vivre, mais on ne cr\u00e9e pas une soci\u00e9t\u00e9, simplement son propre emploi. Ce n\u2019est en rien un jugement de valeur, mais on n\u2019est pas du tout dans la m\u00eame d\u00e9marche. Il ne faut pas esp\u00e9rer cr\u00e9er de cette fa\u00e7on une entreprise leader, qui grandisse. Quand j\u2019ai \u00e9chou\u00e9 la premi\u00e8re fois, je me suis dit que j\u2019allais remonter quelque chose mais j\u2019avais des convictions fortes. Je ne voulais pas cr\u00e9er une marque sympa et en rester l\u00e0. Il me fallait de l\u2019ambition, faire de ma bo\u00eete un leader. En revanche, Sonia Rykiel a cr\u00e9\u00e9 quand elle \u00e9tait enceinte, elle a eu ses id\u00e9es au moment de sa grossesse. Aliza Jab\u00e8s vous dira que quand elle a cr\u00e9\u00e9 Nuxe, c\u2019est parce qu\u2019elle avait envie d\u2019une huile. Cela correspond souvent \u00e0 la trentaine et l\u2019arriv\u00e9e d\u2019un enfant chamboule tout. C\u2019est un ph\u00e9nom\u00e8ne normal et c\u2019est toujours vrai.<\/p> * Sondage Ipsos de mars 2012, 73 % des 15-30 ans aimeraient devenir fonctionnaires s\u2019ils en avaient l\u2019occasion.<\/em><\/p>\n","protected":false},"excerpt":{"rendered":" Embl\u00e9matique de cette nouvelle g\u00e9n\u00e9ration d\u2019entrepreneurs et de dirigeants, Anne-Laure Constanza est la pr\u00e9sidente et fondatrice des sites Envie de Fraises et Scarlett (Digital Fashion Group). 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Pourquoi avoir accept\u00e9 de soutenir ce projet ?<\/h3>
<\/h3>
Cela signifie-t-il qu\u2019on ne v\u00e9hicule pas suffisamment l\u2019audace chez les jeunes ?<\/h3>
Quels sont ces pr\u00e9jug\u00e9s sur l\u2019entreprise ?<\/h3>
Avant de vous lancer dans la cr\u00e9ation d\u2019entreprise, vous avez travaill\u00e9 en Chine ? Pour quelles raisons ?<\/h3>
En Chine, vous avez travaill\u00e9 pour des maisons de couture fran\u00e7aises comme Jean-Louis Scherrer. De quelle mani\u00e8re \u00eates-vous entr\u00e9e dans ce milieu ?<\/h3>
Une maman qui cr\u00e9e un site de v\u00eatements pour femmes enceintes, n\u2019est-ce pas un peu caricatural ?<\/h3>
<\/h3>
Les d\u00e9buts ont-ils toutefois \u00e9t\u00e9 durs \u00e0 g\u00e9rer ?<\/h3>
Vous qui vouliez promouvoir le \u201cmade by Chinese\u201d, vous avez d\u00e9cid\u00e9 il y a quelques ann\u00e9es de rapatrier la grande majorit\u00e9 de la production en France. Quelle part cela repr\u00e9sente-t-il aujourd\u2019hui et pourquoi ce choix ?<\/h3>
Cela a-t-il \u00e9t\u00e9 difficile de rapatrier la production ?<\/h3>
Est-ce difficile de r\u00e9sister ?<\/h3>
Quelle est votre vision du management ?<\/h3>
Existe-t-il \u00e0 vos yeux un management au f\u00e9minin ?<\/h3>
Vous avez fond\u00e9 l\u2019association Mompreneurs France. C\u2019est un ph\u00e9nom\u00e8ne que les m\u00e9dias ont beaucoup relay\u00e9 ces derni\u00e8res ann\u00e9es, mais est-il toujours d\u2019actualit\u00e9 ?<\/h3>